Posté par vmozo4328 le 31 juillet 2009
Photo Blog Univers d’évasion
Beau temps, mauvais temps, à Cuba on rit, on se moque. Et de qui se moque-t-on ? Des autorités, surtout. On dit que le rire peut guérir bien des choses. À Cuba, le rire aide à endurer et à survivre. Et, bien évidemment, avec le rire, on peut attaquer ceux qui gouvernent. Voici donc un peu d’humour cubain.
La maîtresse d’école accroche sur le mur une photo de George W. Bush et demande à ses élèves :
- Qui est-ce sur le portrait ?
C’est le silence absolu.
- Je vais vous aider, dit la maîtresse. C’est par la faute de ce monsieur que nous crevons de faim.
Alors, un élève répond :
-Ah, maîtresse, c’est parce que, sans uniforme et sans barbe, nous ne l’avons pas reconnu.
Quelques appellations
À Cuba, l’autobus, on l’appelle l’aspirine : On le prend aux 4 heures !
Le steak, on l’appelle Jésus-Christ : On parle de lui mais personne ne l’a vu ! Le frigo, on l’appelle noix de coco : À l’intérieur il n’y a que de l’eau !
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Posté par vmozo4328 le 19 juillet 2009
Padre José Conrado (Photo Blog El Lugareño)
Est-ce que quelque chose a changé à Cuba? Rien ne peut l’affirmer sauf de très petits changements d’ordre cosmétique. Pour la population cubaine, plus le temps passe plus les désillusions et le désespoir s’installe. Voici la lettre d’un curé et ami qui n’a jamais eu la langue dans sa poche et son cœur à la bonne place. Sa lettre décrit ce qui les Cubains vivent jour après jour.
Prêtre catholique José Conrado Rodríguez Alegre et le responsable de la paroisse de Santa Teresita del Niño Jesús à Santiago de Cuba la deuxième ville la plus importante de Cuba et berceau de poètes, musiciens et patriotes. En plus de prêtre, l’abbé José Conrado a fait des études en journalisme à la très reconnue Université de Salamanque en Espagne. Il est aussi auteur de plusieurs articles journalistiques en espagnol publiés à l’étranger. En voici un extrait.
Jeudi 5 février 2009
Lettre ouverte au général d’armée Raúl Castro Ruz,
Président de la république de Cuba
Monsieur le Président,
Il y a quinze ans, j’ai osé écrire au chef de l’État cubain d’alors, M. Fidel Castro Ruz, qui était à ce moment-là président de notre pays. La gravité de la situation à cette époque me le commandait comme un devoir pour le bien de la patrie. La gravité de la situation aujourd’hui m’impose de vous écrire pour vous faire part de mes préoccupations actuelles. Dois-je vous décrire la situation de notre pays ? La crise économique affecte tous les ménages et fait vivre les gens dans l’angoisse. Ils se demandent :« Que vais-je manger et de quoi vais-je me vêtir ? » « Comment pourrai-je trouver l’essentiel pour les miens ? » Les difficultés quotidiennes se font si écrasantes qu’elles nous maintiennent dans la tristesse et le désespoir. L’insécurité et le sentiment généralisé de ne pouvoir se défendre provoquent l’amoralité, l’hypocrisie et la duplicité. Tout se vaut parce que rien n’a plus de valeur, sauf la survivance à tout prix, qui se révèle en fin de compte être à « n’importe quel prix ». Voilà pourquoi les Cubains, surtout les plus jeunes, ne rêvent plus que d’abandonner le pays.
Notre patrie semble devant une impasse. Comme homme de foi, pourtant, je crois que Dieu ne nous met jamais devant des situations absolument désespérées. Je crois fermement que notre chemin comme nation et comme peuple ne se terminera pas dans un précipice inévitable, dans une réalité irrémédiablement malheureuse. Il y a toujours une solution, mais il faut de l’audace pour la chercher et la trouver. Dans vos récents et pressants appels à travailler avec persévérance et acharnement, je crois percevoir une façon bien particulière et précise de saisir la gravité du moment et je crois comprendre que vous considérez que la solution dépend de nous. Mais comme le disait ce slogan devenu une farce… « Il ne suffit pas de dire ‘en avant!’ encore faut-il savoir où aller. »
Traduction de l’espagnol (cubain) faite par Danièle Cardin. Texte complet sur Documents.
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Posté par vmozo4328 le 19 juillet 2009
Président Oscar Arias
Au mois d’avril de cette anée, lors du Sommet des Amériques à Trinidad et Tobago, des sourires et des poignées des mains entre présidents et hauts fonctionnaires des États-Unis et de pays de l’Amérique latine ont fait la manchette. Il y a eu aussi les éternels discours, donc certains de jérémiades. Mais loin des caméras et de m’a tu vu hypocrites, il y a eu un vrai discours que de par son réalisme dans une grande partie, devrait servir de leçon et de guide à plusieurs mandataires latino américains, celui du président de Costa Rica, M. Oscar Arias. En voici un extrait.
Qu’est que nous n’avons pas fait comme il faut ?
Chaque fois que les pays d’Amérique latine et des Caraïbes rencontrent le président des États-Unis d’Amérique, j’ai l’impression que c’est pour lui demander ou lui réclamer quelque chose. Et c’est presque toujours pour jeter la faute de nos malheurs passés, présents et futurs sur les États-Unis. Je ne crois pas que soit juste du tout. Nous ne pouvons oublier que l’Amérique latine a ouvert des universités avant que les États-Unis créent Harvard et William & Mary, les premières universités de ce pays. Nous ne pouvons oublier que sur ce continent, comme dans le monde entier d’ailleurs, au moins jusqu’en 1750, tous les Américains étaient plus ou moins égaux, c’est-à-dire que tous étaient pauvres. Quand arriva la révolution industrielle en Angleterre, d’autres pays ont pris le train : l’Allemagne, la France, les États-Unis, le Canada, l’Australie, la Nouvelle-Zélande… Mais la révolution industrielle passa comme une comète par l’Amérique latine et c’est à peine si nous nous en sommes rendu compte. Nous n’en avons certainement pas profité.
Il y a une autre différence très importante. Si on compare l’histoire d’Amérique latine avec celles des États-Unis, nous voyons bien qu’en Amérique latine il n’y a pas eu de John Winthrop espagnol ou portugais, arrivant sa Bible à la main et déterminé à construire « une ville sur la colline », une ville qui brillerait, comme rêvaient de le faire les pèlerins qui accostèrent aux États-Unis.
Il y a 50 ans, le Mexique était plus riche que le Portugal. En 1950, un pays comme le Brésil avait un revenu per capita plus élevé que celui de la Corée du Sud. Il y a 60 ans, le Honduras était plus riche per capita que Singapour. Aujourd’hui à Singapour – et cela en 35 à 40 ans -, le revenu annuel moyen par habitant atteint 40 000 $. Il y a donc quelque chose que, nous les Latino-Américains, n’avons pas fait comme il faut…
(Traduction Danièle Cardin) Texte complet sur documents
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Posté par vmozo4328 le 16 juillet 2009
Président Rafael Correa
À l’heure où certains présidents comme Oscar Arias (Costa Rica) et Michelle Bachelet (Chili) appellent au dialogue dans le conflit que vit la république du Honduras, d’autres comme Rafael Correa (Équateur) et Hugo Chávez (Venezuela) appellent à l’insurrection.
Je ne sais pas si le président Correa et bien d’autres esprits échauffés veulent vraiment trouver une solution au problème que vit actuellement ce pays de l’Amérique centrale. Je ne sais pas s’ils savent que, loin de trouver une solution, ils alimentent la braise du désordre et du chaos. Il est facile d’exciter et de provoquer une révolte dont les conséquences seraient un bain de sang. Si on en arrive là, ce ne sera sûrement pas le sang de Correa ni celui des autres Chávez interventionnistes qui sera versé sur le sol hondurien.
En expulsant manu militari Manuel Zelaya, le président élu du Honduras , les militaires de ce pays ont commis une grave erreur. Mais il ne faudrait pas regarder que d’un côté, il faudrait aussi penser aux motifs qui les ont poussés à commettre ce geste : le président Zelaya n’est pas à l’abri de tout soupçon. Le problème du Honduras, c’est le problème des Honduriens et pour le régler, ce qu’ il faut, c’est une bonne dose de dialogue. Un dialogue ferme, mais un dialogue tout de même. Pas des tambours de guerre.
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