Si le poète vivait…
Posté par vmozo4328 le 4 août 2009
Si le poète national Nicolas Guillén (1902-1989), chantre de la révolution castriste, pouvait lire quelques-uns de ses poèmes aujourd’hui, il n’en reviendrait peut-être pas. Toute la contradiction lui sauterait peut-être aux yeux, car rien n’a chagé. Mais aurait-il protesté ? Je n’en suis pas sûr. Il était bon poète, certes, mais il faisait partie de cette gauche caviar qui refusait de voir la réalité. Voici deux extraits de El son entero écrit en 1947.
Mi patria es dulce por fuera Ma patrie est douce au-dehors
y muy amarga por dentro; et très amère en dedans;
mi patria es dulce por fuera, ma patrie est douce au-dehors,
con su verde primavera, avec son vert printemps,
con su verde primavera, avec son vert printemps
y un sol de hiel en el centro. et un soleil de fiel au coeur.
¡Qué cielo de azul callado Quel ciel bleu et silencieux
mira impasible tu duelo! contemple, impassible, ta peine !
¡Qué cielo de azul callado Quel ciel au bleu silencieux,
ay, Cuba, el que Dios te ha dado oh ! Cuba, Dieu t’a-t-il donné,
ay, Cuba, el que Dios te ha dado, oh ! Cuba, Dieu t’a-t-il donné,
con ser tan azul tu cielo! alors que ton ciel est si bleu!
Traduction extraite du livre de Claude Couffon Poésie cubaine du XXe siècle
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