Un Camagüeyano en Abitibi
Posté par vmozo4328 le 30 août 2009
Je croyais avoir tout vu du Québec. En fait, je n’en ai visité qu’une infime partie et il m’en reste encore beaucoup à découvrir. Le Québec est grand, très grand, géant même, surtout quand il est vu par les yeux d’un Camagüeyano (natif de Camagüey, troisième province en importance à Cuba). J’ai l’impression que Camagüey serait à peine un tout petit point sur la carte de Québec.
J’avais déjà fait d’autres petits voyages dans la province et je croyais connaître la fôret québécoise. Mais encore une fois je n’avais rien vu. En Abitibi, j’ai pu admirer, roulant sur la 117 vers le nord, sapins, épinettes et bouleaux défilant à droite et à gauche de la route. Tout le long, la fôret se sent, se vit, se respire. Et les lacs, plus de quatre mille seulement dans cette région ! Autant de lacs qui pourraient baigner l’île de Cuba jusqu’à la fin des temps.
Quel trésor magnifique de verdure et de calme. Si le temps des abbayes et des chartreuses revenait, les moines viendraient sûrement s’installer ici : loin des villes, c’est le paradis du silence. Pour tout dire, ici c’est la fôret qui parle et elle le fait avec force.
Je ne peux m’empêcher de penser aux Amérindiens qui depuis si longtemps habitent ce vaste territoire – qui englobe plusieurs fois Cuba tout entier – et à ceux et celles qui ont bâti ce pays contre vents et marées.
Tout d’un coup je me sens lilliputien et privilégié à la fois. Je me demande combien de Cubains de Camagüey sont déjà passés par cette région. Je suis sûr qu’ils ne sont pas nombreux.
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