Quand l’ignorance nous tue

Posté par vmozo4328 le 11 août 2009

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L’apôtre de l’indépendance de Cuba José Martí, avait déjà dit au XIX siècle que l’ignorance tuait les peuples et qu’il fallait tuer l’ignorance. Après avoir lu certains articles sur les services de santé à Cuba,  force m’est de constater que concernant ce pays, l’ignorance n’a pas encore été tuée, surtout dans la tête de certaines personnes qui vivent à l’extérieur.

Quand on parle de services de santé à Cuba, parle-t-on de services offerts aux étrangers où au Cubains ? La médecine cubaine a deux visages, celui de l’abondance en soins de toutes sortes pour les étrangers et celui de la pénurie pour les Cubains.

Les étrangers no apportent pas draps, nourriture ou savons plus un sceau pour l’eau pour se laver à l’occasion. Par contre pour les Cubains s’ils n’ont pas une plogue ou un bon ami médecin l’attente et un minimum de services peut être longue, et ne parlons pas de la simple aspirine qui doit être envoyée par la famille à l’étranger ou payé en monnaie convertible dans certaines pharmacies de l’Île.

Mais on n’ignore que cela, on ignore aussi que selon les indicateurs de base de l’Organisation Panaméricaine de la Santé 2005, Cuba a eu un taux de suicide de 18.1 pour 100,000 habitants dans la periode 2005-2005 loin de la place occupée par l’Uruguay avec 15.9 y très en dessus des pays comme Pérou avec 2.3 et Guatemala avec 1.9.  Voilà des chiffres très alarmants qui préoccupent  le Ministère de la Santé Publique cubaine  car selon encore une fois la OPS : En chiffres absolues le plus grand nombre de suicides à Cuba se situe entre les âges de 25 et 34 ans, suivie par le groupe de 35 à 44 ans. Et ne parlons pas du haut taux d’alcoolisme, d’avortements en bas âge et le taux de vieillissement. En 2025, le  25 % de la population cubaine dépassera les soixante ans. Est-ce que queque chose a changé en 2009 ?

Posez-vous des questions : Pourquoi si les Cubains ont les meilleurs services de santé au monde, la meilleure éducation, les meilleurs conditions sociales, les meilleurs droits et libertés qu ‘on puisse rêver, veulent-ils quitter le pays en grand majorité ?  Peut-être la réponse ne vous intéresse pas. Si tel est le cas, je crois alors que Martí avait raison, l’ignorance vient de faire d’autres victimes.

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Faudrait-il faire une autre révolution ?

Posté par vmozo4328 le 6 août 2009

                                                                  cubasucesiongeneracional.jpg Caricature Cubanet

La situation critique que vit le peuple cubain 50 ans après le triomphe de la révolution de Fidel Castro -  révolution qui se disait du peuple et pour le peuple - m’incite à me demander si le sacrifice en travail et en vies humaines en valait la peine. Pour parahraser un peu  le poète national Nicolás Guillén,  le peuple a-t-il ce qu’il devait avoir ? Voici comment Castro lui-même décrivait la république de Cuba, en 1953, lors de sa plaidoirie, suite à son incarcération pour tentative de soulèvement contre Batista, le président de l’époque : 

« Je vais vous raconter une histoire. Il était une fois une république. Elle avait sa Constitution, ses lois, ses libertés, un président, un Congrès, des tribunaux. Tout le monde pouvait se réunir, se regrouper en associations, parler, écrire en toute liberté. Le peuple n’était pas satisfait de son gouvernement, mais il pouvait le changer en seulement quelques jours. L’opinion publique était respectée et estimée, et on discutait librement des problèmes d’intérêt collectif. Il y avait des partis politiques, à la radio du temps était consacré aux différentes doctrines et on diffusait des débats à la télévision, on faisait des manifestations publiques et on sentait l’enthousiasme dans la population. Ce peuple avait beaucoup souffert, il n’était pas heureux, il voulait l’être et avait le droit de l’être. On l’avait souvent trompé et il regardait le passé avec terreur. Il croyait aveuglément que ce passé ne pourrait revenir ; il était fier de son amour pour la liberté et il était convaincu qu’elle serait toujours respectée comme une chose sacrée ; il était profondément confiant  que personne n’oserait commettre le crime d’attenter à ses institutions démocratiques. Il désirait du changement, de l’amélioration, du  progrès et il voyait cela pour bientôt. Il mettait tout son espoir dans l’avenir. »

La révolution cubaine, comme ses leaders, a très mal vieilli. Les dirigeants d’hier s’accrochent encore au pouvoir et le sacrifice est devenu le pain quotidien du peuple. Voilà une finale bien triste. Faudrait-il faire une autre révolution ?

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Si le poète vivait…

Posté par vmozo4328 le 4 août 2009

guilln.jpgSi le poète national Nicolas Guillén (1902-1989),  chantre de la révolution castriste, pouvait lire quelques-uns de ses poèmes aujourd’hui, il n’en reviendrait peut-être pas. Toute la contradiction lui sauterait peut-être aux yeux, car rien n’a chagé.  Mais aurait-il protesté ? Je n’en suis pas sûr. Il était bon poète, certes, mais il faisait partie de cette gauche caviar qui refusait de voir la réalité. Voici deux extraits de El son entero écrit en 1947.

Mi patria es dulce por fuera                 Ma patrie est douce au-dehors

y muy amarga por dentro;                    et très amère en dedans;

mi patria es dulce por fuera,                ma patrie est douce au-dehors,

con su verde primavera,                       avec son vert printemps,

con su verde primavera,                       avec son vert printemps

y un sol de hiel en el centro.                et un soleil de fiel au coeur.         

 

¡Qué cielo de azul callado                     Quel ciel bleu et silencieux

mira impasible tu duelo!                        contemple, impassible, ta peine !      

¡Qué cielo de azul callado                    Quel ciel au bleu silencieux,

ay, Cuba, el que Dios te ha dado         oh ! Cuba, Dieu t’a-t-il donné,

ay, Cuba, el que Dios te ha dado,        oh ! Cuba, Dieu t’a-t-il donné,

con ser tan azul tu cielo!                      alors que ton ciel est si bleu!

 

Traduction extraite du livre de Claude Couffon Poésie cubaine du XXe siècle

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At calendas graecas

Posté par vmozo4328 le 1 août 2009

                             rauldiscurso.jpgR.Castro Photo:Blog Gaspar el Lugareño

26 juillet 2009, encore un discours, un de plus. Cuba est le pays où l’on prononce des discours ad nauseam. Au début, il y a 50 ans, c’étaient les discours de Fidel Castro, les discours de victoire, de promessses d’un avenir meilleur. Ils traitaient d’alphabétisation, de terres pour tous les paysans, de liberté pour tous. Fidel demandait au peuple : Des armes, pour quoi faire ? Puis, les discours devinrent des discours de guerre, de batailles contre de vrais et de faux ennemis. Et les expressions  »guerre » et  »ennemi impérialiste » servaient de prétexte pour excuser tous les maux et toutes les fautes d’un gouvernement maladroit préférant susciter les louanges à l’extérieur, avec une machine de propagande très bien huilée, que d’avoir des résultats à l’intérieur. L’avenir meilleur était remis au calendes grecques, en attendant, un homme nouveau devait se former.

50 ans de castrisme, 50 ans de discours, des centaines de discours, des milliers de discours, il y a une révolution qui n’évolue pas. Avant c’était Fidel Castro qui livrait des discours, interminables, maintenant c’est Raúl,son frère, et la seule chose qui change, c’est qu’ils ne durent pas longtemps. Mais l’essence est la même. Tout se réduit aux mêmes expressions qui résonnent depuis des lustres dans les oreilles des Cubains : faire des sacrifices, se serrer la ceinture, l’avenir nous appartient, préparons-nous à nous défendre.

50 ans plus tard, la population cubaine vieillit et la rélève se fait rare. Les femmes cubaines ne veulent plus porter l’homme nouveau. Les jeunes, eux, pensent à partir même si, en attendant de pouvoir le faire, ils se camouflent en révolutionnaires. Sans doute se disent-ils que l’avenir meilleur se goûte en anglais, en français, en allemand où même en arabe… Sans doute se disent-ils aussi que s’ils partent ils n’auront plus à attendre les calendes grecques.

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