Zapata Tamayo. De Batista a Castro.
Posté par vmozo4328 le 27 février 2010
On n’avait pas enterré le corps d’Orlando Zapata Tamayo que le président Raúl Castro avait déjà déclaré à la presse étrangère, – pas à la presse cubaine – qu’il « regrettait sa mort », pour ensuite ajouter que si cela était arrivé, c’était uniquement de la faute des Américains et qu’à Cuba on ne torturait pas. « La torture, c’est à Guantánamo que cela se passe » avait-il dit.
Vous Raúl, comme votre frère Fidel, vous êtes un menteur de la pire espèce, le plus grand hypocrite parmi les hypocrites de ce monde, et Dieu sait s’il y en a ! Oui, vos gardiens de prison et vos sbires du ministère de l’Intérieur sont des professionnels de la torture. Ils savent comment faire pour laisser le moins de traces possible. Ils ont bien retenu les leçons du KGB et de la Stasi allemande. Dans les prisons cubaines, vos gardiens frappent, bafouent, humilient les prisonniers, surtout les prisonniers de conscience. Et beaucoup plus s’ils sont noirs. Comment un Noir peut-il oser critiquer cette révolution qui lui a tout donné ? Quand un Noir se rebelle dans une prison cubaine, comme c’était le cas de Zapata Tamayo, ses gardiens déversent sur lui toute la haine possible, comme des esclavagistes d’une autre époque.
Oui, je le répète et je l’affirme, vous torturez, vous frappez, vous enfermez les prisonniers dans des chambres froides et dans des trous à rats. Vous jouez avec les prisonniers en changeant la température de la pièce où ils sont enfermés jusqu’à ce qu’ils grelotent ou crèvent de chaleur. Je sais que vous savez torturer, j’ai vécu la torture quand vous m’aviez enlevé, à l’âge de 16 ans, et que vous me faisiez travailler comme un esclave dans des plantations de canne à sucre pendant 16 ou 18 heures par jour, sous un soleil de plomb, sans eau, parce que je n’arrivais pas à remplir mon quota. C’était à la UMAP. Oui, ça aussi, c’était de la torture. Oui, vous êtes un gouvernement de tortionnaires.
Le dictateur Batista était un enfant de chœur à côté de vous. Il vous avait fait emprisonner, mais vous jouissiez de toutes sortes de privilèges dans la prison. Les écrits de Fidel Castro l’affirment, je n’invente rien. Fidel faisait sa propre cuisine, fumait de bons cigares, avait une petite bibliothèque dans sa cellule. Condamnés à 20 ans de prison, Fidel, vous Raúl, son frère, Ramiro Valdés et bien d’autres ont quitté la prison 21 mois plus tard, amnistiés par le cruel et sanguinaire Batista !
Plusieurs gouvernements et organismes avaient déjà demandé aux dirigeants cubains de libérer Zapata Tamayo à cause de problèmes de santé très graves. Et vous n’avez rien fait, vous l’avez laissé mourir. Vous qui prétendez être « une lumière pour le monde », vous n’êtes qu’obscurité et enfer pour de pauvres citoyens qui n’ont jamais pris une arme pour vous attaquer, qui n’ont jamais attenté à la vie de personne. De quoi avez-vous peur, président Castro ? Vous êtes si sûr d’avoir tout l’appui du peuple que vous sentez le besoin d’incarcérer de pauvres gens désarmés qui réclament simplement de pouvoir s’exprimer ? Mais je sais de quoi vous avez peur, vous avez peur de perdre le pouvoir. C’est pour cela que vous régnez par la peur.
Ceux et celles qui croient encore aux réformes devraient se réveiller. Raúl et Fidel, c’est du pareil au même et du même au pareil. Il est triste de prétendre encore une fois que la mort d’Orlando Zapata Tamayo est due à l’embargo. Il est pathétique de dire, comme vous l’avez dit, que si à Cuba il n’y a pas de liberté d’expression, c’est de la faute des Américains. Et vous continuez à faire la preuve de vos mauvais sentiments. Vos soldats contrôlent les entrées et sorties du village où on veille Zapata Tamayo. La police arrête et frappe les dissidents qui veulent lui rendre un dernier hommage. Même après sa mort, vous avez peur de lui.
Batista, lui, doit être en train de rire dans sa tombe. Souriez-vous donc, vous aussi, Fidel et Raúl, avec ce caméléon appelé Lula Da Silva ? Souriez-vous avec le clown Chavez et sa « vache à pétrole » ? Pourtant, rien n’est éternel. Tôt ou tard, vous redeviendrez poussière comme Orlando Tamayo Zapata et Cuba sera enfin libre.
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