Bethoven à la cubaine
Posté par vmozo4328 le 15 février 2011
Publié dans Cuba, Musique | 4 Commentaires »
Posté par vmozo4328 le 15 février 2011
Publié dans Cuba, Musique | 4 Commentaires »
Posté par vmozo4328 le 4 décembre 2009
Je ne sais pas pourquoi, mais à chaque fois que j’entends dire « cha-cha » ou, « je prends des cours de «cha-cha», l’expression dérange mes oreilles latines, ou devrais-je plutôt dire cubaines. Sauf dans les écoles de danse tenues par des Latinos, qui savent très bien de quelle danse on parle, les gens, professeurs comme élèves, disent en grande majorité « cha-cha » au lieu de « cha-cha-cha », qui est le véritable nom de cette danse. D’ailleurs, regardez dans le Petit Robert, il y a une entrée à « cha-cha-cha » et non à «cha-cha ». Je ne veux blâmer personne, mais quelque chose me dit que tout cela vient des écoles de danse américaines. J’inclinerais donc à penser que c’est plutôt par ignorance que par mauvaise foi, car sachez-le bien, le créateur du cha-cha-cha es nul autre qu’Enrique Jorrin, un Cubain pure laine. Le cha-cha-cha est né à Cuba en 1953 et n’a rien d’américain.
Un peu d’histoire :
Selon Le guide de musiques de Cuba, écrit par Helio Orovio Díaz et Olivier Cossard, le cha-cha-cha naît aussi sous les pas des danseurs. « Indiscutablement, l’apparition du cha-cha-cha dut beaucoup aux innombrables danseurs qui, de l’Association Silver Star aux Salons de Prado et Neptuno, en passant par tous les autres lieux de danse de La Havane, élaboraient des pas épousant les caracteristiques du nouveau style. » Le premier cha-cha-cha date de 1953.
Le roi du cha-cha-cha
Enrique Jorrín est né à La Havane le 25 décembre 1926 à Candelaria. Il étudia le violon et la composition au Conservatoire municipal de La Havane. Après avoir d’abord été violoniste dans des orchestres de type charanga, comme les Frères Contreras, Arcaño y sus maravillas et América, il fonda son propre groupe en 1954 et devint le roi du chá-chá-chá. Il composa aussi des musiques pour le theâtre et fut premier violon de l’orchestre de l’Institut cubain de la Radio et la Télévision. Auteur des nombreux danzones et cha-cha-chá, il effectua de multiples tournées dans le monde. Il mourut à La Havane en 1987 à l’âge de 61 ans.
Jorrin nous parle un peu du cha-cha-cha La engañadora. Pour finir paroles et musique et dansez.
A Prado y Neptuno iba una chiquita Au salon de Prado et Neptuno venait une fille
Que todos los hombres Que tous les hommes
la tenìan que mirar, ne pouvaient que regarder
Estaba gordita y bien formadita Elle était grassouillete et bien rondelette
En resumen, colosal En un mot, monumentale.
Pero todo en esta vida se sabe Mais ici-bas tout se sait,
sin siquiera averiguar sans qu’on ait à vérifier
Se ha sabido que sus formas on a su que sous ses formes
rellenos tan solo hay tout n’était que remplissage…
Qué bobas son las mujeres Ce qu’elles son bêtes les femmes
que nos tratan de engañar qui croient pouvoir nous tromper
Ya nadie la mira y nadie suspira Plus personne ne la regarde, ni ne soupire
Ya sus almohaditas, et ses coussinets,
nadie las quiere apreciar. personne ne veut plus y goûter.
Textes pris du livre Le Guide des musiques de Cuba écrit par Helio Orovio Diaz et Olivier Cossard
Ed. Mille et une nuits, Fayard 2001
Publié dans Cuba, Musique, Société | 58 Commentaires »